L’école n’est donc qu’un révélateur de ce qui a toujours été dans notre société. Précarité, familles monoparentales, chômage, manque d’instruction, plus de 2,8 millions d’enfants (1) de moins de 18 ans sont en situation de pauvreté dont près de la moitié (44 %) (1) vivent avec des parents sans aucun emploi. Pour les familles monoparentales, la situation est pire : ce chiffre s’élève à 70 %,(1) la charge d’enfants étant la plupart du temps incompatible avec la reprise d’un emploi (chiffres relevés dans l’Observatoire des Inégalités de juin 2018).
Éducation de la petite enfance pour contrecarrer les inégalités
Au regard de ces différentes statistiques et pour éviter la reproduction des inégalités ou, en tous cas, la réduire, il est important de s’y atteler dès le berceau. Il faut savoir qu’avant la rentrée à l’école, la pauvreté a déjà de fâcheuses conséquences sur le développement linguistique et émotionnel de l’enfant. Ces inégalités auront ensuite une influence sur son parcours scolaire et plus tard, sur son insertion professionnelle. Un cercle vicieux dont il faut sortir par des projets éducatifs ayant pour but de réduire ces inégalités. Des projets inventifs et de qualité permettant d’éviter de reproduire ces différences dès le plus jeune âge afin de donner à tous les enfants les mêmes chances d’apprentissage et d’épanouissement, sans distinction de milieu, de nationalité, de revenus ou d’éducation.
Les crèches : un espoir pour lutter contre les inégalités
D’après un rapport récent de Terra Nova, « la lutte contre les inégalités commence dans les crèches », c’est-à-dire bien avant que l’enfant soit scolarisé. Toujours selon les mêmes sources, il a été constaté qu’un enfant issu d’un bon milieu social était capable de prononcer 1000 mots (2) là où un enfant de milieu défavorisé n’en connaissait que la moitié.
Ce qui prouve une fois de plus l’importance du contexte dans lequel l’enfant évolue, de la sécurité affective dont il est entouré et de l’éveil dont il bénéficie. Et selon l’OCDE, les enfants de parents cadres ont deux fois plus de chance de grimper les échelons et de devenir cadres eux-mêmes que les enfants de travailleurs manuels ou de professions subalternes, seuls 27% (3) d’entre eux y parviennent en France.
Voilà pourquoi, les initiatives de la petite enfance à travers un projet éducatif fort sont déterminantes et le pourquoi des crèches est l’avenir de ces enfants.
Les engagements et les résiliations de La Maison Bleue
1. Mise en place du continuum éducatif pour lutter contre les inégalités dès la crèche
La mise en place d’un continuum éducatif dès le plus jeune âge est essentielle pour favoriser l’égalité des chances plus tard à l’école. En amont de la scolarisation, la crèche est donc une étape clé du développement. C’est pourquoi, depuis sa création, La Maison Bleue a fondé son projet éducatif sur la sécurité affective et l’autonomie de l’enfant, ainsi que son acquisition de repères.
Appliqué dans l’intégralité de ses crèches, il se décline notamment sur les éléments clés suivants :
- Le groupe mène un véritable travail pédagogique sur le livre et l’éveil au langage (kamishibaï, contes, communication gestuelle, Partenariat avec l’association « Lire et faire lire » et avec des bibliothèques…). Dans la lignée des propos tenus par Boris Cyrulnik, l’apprentissage du langage doit définitivement passer par les histoires.

- Les experts de La Maison Bleue favorisent le développement de la création et de l’imagination ainsi que le recours au jeu : l’enfant ne joue pas pour apprendre mais il apprend en jouant.

- Pour préparer au mieux les jeunes enfants à l’entrée en maternelle, La Maison Bleue s’attache à les aider à construire une véritable « sécurité affective » et une estime de soi.

- La Maison Bleue attache la plus grande importance à l’éveil artistique et culturel comme fondement de l’égalité des chances. Le Groupe a renforcé son partenariat avec Enfance et Musique, porteur de l’accord interministériel. Des actions de certifications des professionnels du livre et l’éveil musical ont été entreprises afin de former des ambassadeurs de l’éveil artistique au sein du Groupe.

2. Soutien de l’égalité filles-garçons
Partie intégrante du projet éducatif de La Maison Bleue, le jeu en libre accès permet aux filles comme aux garçons de découvrir les jeux moteurs, les jeux symboliques (garage, poupées, dînette) sous le regard bienveillant des professionnels, sans être jamais orientés vers un jeu plus qu’un autre… De plus, dans l’achat des jouets, une attention particulière est portée aux couleurs et à la diversité des jouets afin qu’ils reflètent une diversité sociale, culturelle et sexuelle et d’éviter ainsi les stéréotypes. D’autre part, le contenu des livres mis à disposition est analysé afin qu’ils ne reproduisent pas des contenus stéréotypés. Enfin, l’implication des deux parents au sein de la crèche est traitée sur un pied d’égalité, sans réserver à l’un ou à l’autre des transmissions plus ciblées selon qu’il soit père ou mère.
3. Contribution à l'insertion professionnelle des parents
Selon une étude La Maison Bleue menée par ViaVoice en 2017, 86 % des 400 décideurs en matière de Ressources Humaines interrogés pensent que l’accueil des enfants en crèches favorise le retour à l’emploi des femmes.
D’autre part, La Maison Bleue a mis en place le partenariat « Ma Cigogne » avec Pôle Emploi pour répondre aux besoins des demandeurs d’emploi qui recherchent une solution de garde pour leur(s) enfant(s) (de 0 à 3 ans) qui doivent se rendre par exemple à un entretien d‘embauche. En collaboration avec l’association Energie, le groupe accueille dans les crèches des personnes en situation de réinsertion professionnelle.
Une vraie réussite pour effacer les inégalités existantes à la naissance et faire de nos enfants les adultes heureux de demain !
(1) https://www.inegalites.fr/Pour-reduire-la-pauvrete-la-croissance-ne-suffit-pas